La rencontre entre le maréchal Mobutu Sese Seko et Laurent-Désiré Kabila a eu lieu le 4 mai 1997 à bord du navire sud-africain Outeniqua, ancré au large de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville. Cette réunion, organisée sous la médiation du président sud-africain Nelson Mandela, visait à trouver une issue pacifique à l’avancée des troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), dirigée par Kabila, vers Kinshasa.
Initialement prévue pour le 2 mai, la rencontre a été reportée en raison de l’absence de Kabila, ce qui a provoqué la frustration de Mandela et de la délégation de Mobutu. Kabila est finalement arrivé le 3 mai, mais Mobutu a refusé de le rencontrer immédiatement, estimant que ce retard était une tentative d’humiliation. Ce n’est que le 4 mai que les deux dirigeants se sont retrouvés en présence de Mandela pour une réunion à huis clos d’environ une heure et demie.
Lors de cette rencontre, Kabila a proposé un accord dans lequel Mobutu abandonnerait le pouvoir en faveur de l’AFDL, avec des garanties de sécurité et une retraite honorable. Mobutu, affaibli par la maladie et conscient de la progression des forces rebelles, a refusé de signer cet accord, le percevant comme une mise en scène orchestrée par les États-Unis pour le contraindre à céder le pouvoir. La réunion s’est conclue sans accord concret, les parties convenant seulement de se revoir dix jours plus tard, une rencontre qui n’a jamais eu lieu.
Peu après, le 16 mai 1997, Mobutu a quitté Kinshasa pour Gbadolite, sa résidence dans le nord du pays, alors que les troupes de l’AFDL approchaient de la capitale. Le 17 mai, Kabila est entré à Kinshasa et s’est autoproclamé président de la République démocratique du Congo, mettant fin à plus de trois décennies de règne de Mobutu.
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